Montès Simone

Une quantité d'histoires circule dans ma peau ; c'est l’absorption boulimique et curieuse du monde, un puzzle qui cherche son sens. La technique de la gravure est idéale, la matrice, devient le lieu habitable de mes contes.Comme de bouches à oreilles, d'une matière à l'autre, l'histoire évolue.
J’habille et habite les formes qui apparaissent. Avec à la main quelques outils qui la prolongent, je griffe, j’arrache, par ce geste destructif, j’exprime des nuances plus subtiles dans le substrat sur lequel je m'acharne.Elle ressemble à nos ombres, la tâche qui se dessine, elle est notre projection dans une autre sphère. Un monde où l'on peut toucher le ciel, du bout des doigts s'agripper aux nuages, ou se transformer en corbeaux.C'est un langage secret, qui est à faire et à refaire inlassablement pour, parfois, parvenir à transmettre une mystérieuse poésie qui possède son propre souffle de vie et continue d'exister après nous.